« Thinking outside the box » ou « sortir de sa zone de confort », c’est un peu les mêmes principes qui en ce moment nous sont rabâchés à longueur de slides powerpoint dans toutes les bonnes formations en pipo flûte, heuuu, en management.
Alors l’idée de base selon laquelle on se créerait nos propres contraintes en suivant des schémas issus de notre enseignement/culture a l’air séduisante et logique.
Depuis tout petit on est mis dans des cases, avec une façon de penser façonnée par des années de bourrage de crâne et une peur constante de marcher en dehors des clous, peur inconsciente qui fatalement nous suit à l’âge adulte dans le monde de l’entreprise.
Il ne faut pas aller dans le sens inverse du chef.
Il ne faut pas jeter à la benne toutes les règles et procédures que des mecs forcément hyper compétents – car consultants en pipo flûte, heuuu, en consultation consultative – ont mis des années à adapter aux spécificités de notre chère entreprise.
Il ne faut pas prendre de risque car cela risquerait de d’augmenter les risques de diminution du chiffre d’affaire, et c’est déjà la crise ma bonne dame, autant ne pas prendre de risque…
Bref, il ne faut pas. Il faut suivre les autres, faire tout pareil.
Ce constat est sans appel, et le concept de sortir de sa zone de confort – ou de penser en dehors de la boite – est alléchant.
Mais une fois qu’on a dit ça, on se retrouve bien embêté quand même !
Parce que oui, on est tous d’accord, face à certaines problématiques, il faudrait prendre du recul, réfléchir autrement, proposer des nouveautés, mais concrètement qu’elle est notre réelle marge de manœuvre ?
Ils sont bien gentils les mecs avec leurs formations, et nos chefs de nous envoyer en formation de ce genre. « Pensez autrement gentils petits moutons, proposez, mais dans le cadre de nos règles à nous ! ».
En gros on a le droit de proposer des nouveautés si elles ont été validées avant même qu’on ai commencé à y réfléchir. Et surtout, cette idée ne sera bonne et validée comme telle que si elle fait ses preuves et contribue effectivement à un gain quantifiable. S’il s’avère que cette idée était en fait pas si bonne, le chef ne sera jamais inquiété car la faute reviendra intégralement au vilain petit canard qui a osé mettre le pied en dehors des clous.
Ca donne envie…
Pour ce qui est de sortir de sa zone de confort à plus grande échelle, c’est à dire envoyer bananer tous ces pseudos chefaillon plus occupés à se regarder briller qu’à manager efficacement leurs équipes, c’est également attrayant mais tout aussi dangereux.
Alors oui, on n’a rien sans rien, mais quitter un CDI pour se lancer dans une aventure plus personnelle ca revient un peu à quitter sa zone de confort pour aller patauger dans la bouse juste pour le plaisir de dire « au moins j’ai essayé ».
Je suis admiratif devant ceux qui en ont le courage, mais surtout devant ceux qui en ont le courage et qui s’en sorte !
Parce que moi, j’ai essayé, et je suis reviendu… 🙁
Mais je repartirai !
Bref, c’est bientôt noël ! 🙂
Une solution acceptable etant peut être d’avoir un pied dans la boite, et un pied en dehors….?!
Mange Passa> Effectivement, c’est une bonne solution, et c’est en gros ce que j’essaye de faire. 😉
C’est bien résumé.
Ce ne serait pas un peu « too mainstream » de dire que je pense comme toi ?
Il y a trop de frein à la créativité. Quand « on » a peur que ça dérape, on bride à font. Du coup, plus de liberté. Trouver un juste milieu ? Il y aurait toujours des rageux pour voir le verre à moitié vide.
Si ce n’est pas trop indiscret, tu as essayé de te lancer dans quoi avant d’en reviendre ?