Open space mon amour

Cela faisait longtemps que je n’avais pas changé de bureau.

Ce n’est pas que ca me manquait, au contraire, mon ancien bureau était assez chouette.
J’étais bien placé, le bureau était rempli de collègues pas trop casse-noisettes bien que relativement « absents » (enfin disons que les mots « joies de vivre » et « bonne ambiance » semblaient absent de leur vocabulaire – d’un autre côté on ne va pas au boulot pour s’amuser, ça se saurait).
Bref, tout allait bien, ou tout allait au mieux plutôt.

C’était sans compter sur la bonne idée géniale d’un grand chef : « je m’ennuie, je ne sais pas quoi faire pour rappeler à tout le monde que c’est moi le grand chef, si je foutais le bordel ! « 
C’est ainsi qu’il a décidé de déplacer 150 personnes, mais pas juste en les faisant changer de bureau, ce serait trop simple. Non, lui il a décidé de nous faire changer de bureau, mais également de bâtiment.
Me voilà donc parti dans un autre bâtiment, à 500 mètres du précédent, dans un open space ou nous sommes 40.

Passé le fait que je sois 500 mètres plus loin du métro (je ne me plaindrait sur ce détail que lorsqu’il pleuvra), je suis surtout agacé par ce retour dans un « open space ».
Cela faisait plusieurs années que je n’en avais pas fréquenté, je pensais même que cela n’existait plus tant il avait été démontré à maintes reprises que dans cette forme là, les open spaces sont contre productifs.

Mais non, ils existent encore, et c’est encore pire que dans mon souvenir.

C’est bruyant, impersonnel, dérangeant, on se sent à la fois épié et isolé, personne n’ose bouger, personne n’ose sortir, les gens se sentent obligé de rester surtout qu’un grand chef et à une extrémité du bureau. Bref, c’est la grosse loose.

Enfin, cela ne m’empêchera pas de dessiner, surtout que j’ai récupéré mon tableau interactif !

Objectif : un dessin par jour.